Octobre

Octobre russe, chronique vulgaire

m'écrire pour commander Octobre russe

C'est la chronique d'un séjour de trois semaines que j'ai fait en Russie, principalement à Moscou, en octobre 2001. Je l'ai rédigée au retour, à partir de mes notes et dans l'enthousiasme du voyage encore présent et qu'on cherche à retenir un peu. Je l'ai retenu un mois, avec cette idée d'en ôter le plus possible l'apprêt littéraire, la reconstruction d'après-coup, le maquillage du ressenti.

Le "tapuscrit" (Dieu qu'il est laid ce mot, qu'il faut pourtant employer par justesse quand on n'écrit plus avec un crayon) fait dans les 200 pages, je peux même te l'agrémenter de vraies mauvaises photos de promenades (tu en auras un aperçu à l'album). Malgré ses réelles qualités littéraires, comme ils disent, aucun éditeur n'en a voulu : qui s'intéresse, à part toi, aux impressions moscovites de Rivron ?

Mon éditeur précédent (voir Crafouilli, certains éditeurs) aurait pu faire un effort, mais il a trouvé que ce texte n'était pas littéraire, qu'il me descendait de mon piédestal magistrueux, trop anecdotique, vulgaire...

Moi c'est tout justement ça qui m'intéressait dans ce livre, le pas triché du quotidien, l'incongru, la naïveté, la bêtise, le foutoir. Je trouve que c'est assez réussi, en ce sens. Alors, ne rougissant pas de son écriture même quatre ans après, j'ai fini par le mettre en téléchargement libre sur mon site, en me disant que ça finirait bien par intéresser quelqu'un. C'était le 26 janvier 2006. Trois ans plus tard jour pour jour, la chronique vulgaire avait été téléchargée 5559 fois, rien que sur ce site, sans parler des trois ou quatre autres qui l'ont aussi mise en ligne, ni de Google Books, la hantise de l'éditeur-victime. J'en connais qui j'espère s'en remordent.

"Mais pourquoi t'essayes pas de le faire publier, ce bouquin ?"

Cette question-là, si je l'ai pas entendue 600 fois... On croirait que c'est l'opiniâtreté qui m'a fait défaut, ou la ruse, la stratégie. Sûrement un peu de tout en fait, ou un peu rien... Pourquoi tu passes pas à la télé ? C'est du même tonneau, rien que d'y penser... Rien que de penser qu'on puisse user ses heures à vraiment chercher ça, à le vouloir... Beuark ! ... ça fiche le tournis, la gerbe ... Plus j'avance, plus je me dis qu'il serait vraiment bon d'écrire s'il ne fallait ensuite se fader la promotion. Mais surtout ne crois pas que j'aie renoncé. Du tapin je m'en suis coltiné, et pas q'un peu ! J'en ai fait une sorte de journal, une postface navrante à Octobre russe, un potin délateur sans complexe de toute la lassitude qu'on rencontre, embusquée au crépuscule d'un livre. C'est elle qui m'a mené à finalement publier moi-même Octobre russe, en avril 2010.

Tu peux même me le commander, à présent.

Tu vois, il a fini par être publié, ce bouquin !

Tu peux aussi télécharger un (gros) morceau du texte mais plus l'intégral depuis 2014, parce que j'ai appris à mon corps défendant que ton honnêteté bienveillante était plutôt en berne, radin !