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Fumer tue toujours

SR, 2 janvier 2008

Après les gares, les accueils des théâtres et cinémas, les salons des opéras, les réfectoires, c'est le tour des restaurants, bars, night-clubs, bureaux d'entreprises…

Mais le désolant n'est pas que la république des bien-pensants voit comme une victoire l'interdiction de fumer qu'elle vient d'instaurer à grand renfort de démagogie publique et de couardise individuelle

Le désolant n'est pas que les trottoirs se retrouvent envahis de fumeurs et jonchés de mégots au prétexte de prophylaxie dans les bars, quand il aurait suffi d'obliger les cafetiers et restaurateurs à annoncer simplement la couleur, "ici on fume", "ici on ne fume pas", pour que le problème soit résolu et la liberté de chacun préservée.

Le désolant n'est pas que le citoyen du pays des Droits de l'Homme (pouêt pouêt) considère comme tout à fait normal que son Etat légifère les comportements privés dans des espaces privés, au lieu de faire son boulot qui est d'organiser modestement la vie collective.

Le désolant n'est pas qu'on condamne les fumeurs à trembler de froid, les tables de convives à se vider d'un coup pendant les pauses, ni qu'on accepte benoîtement la falsification des photos de Bogart, de Prévert, Buñuel, Lucky Luke… pour ne pas donner le mauvais exemple à nos chers bambins tant qu'ils sont encore à l'âge innocent de nos playstations, échangeant d'un coup de joystick trois sabres et une mitraillette contre un bazooka pour exploser la gueule d'un méchant.

Le désolant n'est pas de voir notre monde, celui dont on vient et qu'on devrait transmettre le plus espérant et le plus vrai possible, se rouler complaisamment dans tous les mensonges, toutes les veuleries, tous les petits arrangements avec les ruines de l'âme.

Bachelot

 

 

Le désolant c'est de subir depuis une semaine la trogne de la commère pleins poumons de la république assénant toutes les plus rutilantes ignominies qu'on puisse espérer ramasser dans les caniveaux de la sottise des siècles, et de se dire qu'elle n'aura même pas les couilles de prendre la seule mesure apte à assurer l'avènement de ses rêves d'oie gavée : décréter légal l'assassinat des fumeurs, l'abattage salutaire en masse ou au coup par coup de tous ces salopards qui n'ont cessé depuis 50 ans de nuire gravement à leur entourage sans se gêner !

Putain ! l'espérance de vie des Français pendant ce temps n'a progressé que de 25 ans ! Sus aux fumeurs qui persistent, je dis !